La vie en bleu (Martin Steffens) – Pourquoi la vie est belle même dans l’épreuve
« Voir la vie en bleu, ce serait tenter de deviner le bonheur à même cette vie : non pas être heureux malgré la vie (…) ni même être heureux avec la vie (…) mais être heureux à partir de la vie, à partir de ce qu’elle est tantôt banale, tantôt terrifiante, souvent joyeuse… mais jamais confortable. » Martin Steffens
La vie en bleu (Martin Steffens)
« Avoir le sens de la vie, c’est (…) improviser, à partir d’elle, une mélodie inattendue. Avoir le sens de la vie, c’est toujours découvrir, à même l’épreuve, ce qui va malgré tout dans le sens de la vie. »
« Ôtez l’épreuve : vous avez un monde à votre proportion, ajusté à vous. « Sur-mesure »… Mais qu’elles sont petites, ces mesures ! »
« Quand l’épreuve advient, tire-t-elle de notre bouche un « pourquoi » qui est moins une question qu’un cri : ce « pourquoi » est l’aveu de faiblesse de toutes les sages raisons qu’on se donnait de vivre. »
« Selon qu’on y consent ou non, l’épreuve est, ou bien ce qui creuse devant nous ce trou qui pourrait bien nous ensevelir, ou bien ce qui creuse en nous l’espace d’un accueil plus grand et plus généreux de toute l’existence. »
« Un jour, tu seras à la juste distance de ton épreuve : ni trop près, comme ce jour où elle t’arrache un cri ; ni trop loin, comme si on pouvait lui être indifférente. »
« Il ne dépend pas de moi d’avoir à mourir un jour, mais il dépend de moi, le temps de cette vie, de vivre avec sagesse. »
Martin Steffens
Agrégé de philosophie, il enseigne à Metz, en classes préparatoires.
Sommaire de la vidéo
1’02 – La parabole du pianiste
Il s’agit d’une parabole que reprend Martin Steffens dans cette vidéo et qui, à travers un pianiste, illustre les différents types de réactions que l’on a face à une épreuve.
2’24 – Le risque est de fuir la vie pour fuir l’épreuve
« Le problème n’est donc pas tant de craindre l’épreuve, mais, en raison d’une telle crainte, de ne pas laisser venir à soi toute la vie : de se crisper sur le bonheur acquis, de l’étouffer de mille précautions, en se fermant ainsi à celui qui vient. » La vie en Bleu.
3’27 – L’ennemi de la vie c’est le confort
Gustave Thibon écrivait en 1975 que nous sommes une civilisation placée sous le signe de « l’amortisseur ». Martin Steffens en reprenant cette citation explique dans La vie en bleu : « l’amortisseur désigne ici tout ce qui, en nous protégeant de l’expérience du monde, nous soustrait aux chocs vivifiants du destin, nous rend creux et moins creusés. Quels sont ces amortisseurs aujourd’hui ? Drogue douce, téléréalité, jeu-vidéo etc… : toutes choses qui arrondissent du réel les angles, ou nous propose de vivre une vie sans y être. »
4’52 – L’épreuve est nécessaire à notre hominisation
« Dans le fracas de son irruption, l’épreuve nous murmure : désormais, tu pourras aimer jusque-là. Il n’y a pas que la joie qui dilate le cœur, qui en élargit les dimensions : il y a aussi nos peines. » La vie en bleu.
7’52 – Ne pas positiver les épreuves
Il peut exister parfois une certaine forme de complaisance dans le mal-être, ou dans la posture de victime mais il existe aussi l’attitude opposée qui consiste à nier l’existence d’une épreuve, à vouloir faire comme si cela ne nous atteignait. Or, comme l’écrit Martin Steffens dans La vie en Bleu, « pour traverser une épreuve il faut commencer par la vivre ».
8’48 – Pourquoi la vie en bleu ?
Le titre de son livre vient d’un devoir que Martin Steffens a donné à ses élèves et de la réponse qu’il y a apportée…
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